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Paisible et immobile

le rivage attend tes trésors tricotés

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Morceaux venus de tous horizons

Des formes sculptées, façonnées

dans tes entrailles gourmandes et grondantes

 

Et tu accouches, crachant, vomissant ce trop-plein 

De tes bonheurs, de tes malheurs, de nous…

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Es-tu malade mon frère?

Malade de nous?

 

Pourtant tu restes immuable et fidèle

 

Tu es mon ancrage

Je me déverse dans tes horizons comme affluent

 

Je te vois, je t’écoute, je te vis

Tu m’apaises, tu m’intrigues, tu m’inquiètes


(Jean-Sébastien Veilleux /  juin 2015)

Un fleuve qui parle de nous

 

 

En parcourant les berges du Saint-Laurent, Jean-Sébastien Veilleux découvre des tas d’objets que le fleuve abandonne sur la grève. Sous le regard du photographe et sans discrimination entre débris naturels et restes de consommation, ils deviennent, les uns comme les autres, des éléments générateurs de transformation et de récits fantastiques. 


Dans la réalité du fleuve, les objets fabriqués, échoués sur le rivage, sont autant de traces que nous reléguons à la vastitude, nous semble-t-il, de la nature qui nous entoure. Au gré des marées, le fleuve se charge cependant de nous retourner les effets usuels de nos distractions volontaires. Pour Jean-Sébastien Veilleux, « la grève est le rayonnement du fleuve qui tourne et retourne une image de nous-même, de nos manières d’agir, de notre laisser-faire ».  

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D'autres créations à caractère écologique

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https://www.dialogueaveclefleuve.xyz/

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https://www.echodesfluides.art/

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